Le gouvernement français a décidé de privilégier le déploiement d’un cloud libre made in Europe pour protéger les données du Ministère de l’Intérieur.
Il est souvent difficile de s’accorder entre protection des citoyens et protection de leurs données personnelles. Si les États-Unis ont décidé de sacrifier les données au profit de la sécurité avec le Cloud Act, qui permet aux autorités fédérales d’accéder aux données stockées sur les serveurs des fournisseurs de services américains, qu’ils soient situés aux États-Unis ou ailleurs, l’Europe et son Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) s’interdisent ce dangereux raccourci.
Évidemment, la taxe GAFA adoptée par le Parlement en juillet dernier n’est pas pour apaiser les tensions entre la France et son partenaire américain, même si l’accord signé entre Donald Trump et Emmanuel Macron lors du G7 de Biarritz semble avoir désamorcé la crise.
C’est dans ce contexte mouvementé que l’administration française, au diapason des gouvernements fédéraux allemand et suédois, a décidé de se passer des services du cloud américain. Et c’est tout naturellement vers Nextcloud, une solution 100% européenne et 100% libre, que leur choix s’est porté, comme l’explique l’entreprise allemande dans son communiqué de presse.
Des solutions libres performantes
A l’instar de ses concurrents directs DropBox ou Google Drive, Nextcloud propose des fonctionnalités identiques et tout aussi efficaces :
- Synchronisation de fichiers multi-périphériques (ordinateurs, tablettes, smartphones)
- Stockage sécurisé et chiffré
- Partage de fichiers entre utilisateurs et groupes
- Partage de liens publics avec mot de passe possible
- Gestion et synchronisation de calendriers et de contact
- Éditeur de texte en ligne
- Solution complète office en ligne (compatible LibreOffice et Office MS)
- Visionneuse de documents en ligne (PDF, OpenDocument)
- Galerie d’images
- Messagerie web expérimentale
- etc.
Des données qui restent en interne
La différence fondamentale se trouve dans le lieu de stockage des données. Exit l’hébergement obligatoire chez Amazon Web Services (AWS), Google ou IBM. L’utilisateur a le choix de stocker ses données chez l’hébergeur de son choix ou sur ses propres serveurs. C’est d’ailleurs le choix qu’a fait le Ministère de l’Intérieur. Cette dernière solution a le mérite non négligeable de proposer une protection des données maximale car elle interdit tout accès extérieur et requiert une maintenance sur site.
Avec l’obligation de se conformer au RGPD, devenu incontournable depuis le 25 mai 2019, les solutions Nextcloud offrent aux entreprises une mise en conformité simplifiée et réduisent coûts et risques pour l’utilisateur.
Dans la liste croissante des utilisateurs, on pourra notamment citer l’Académie de Lille qui propose Nextcloud avec Collabora Office pour l’édition de ses documents.
En savoir plus
Si vous êtes sensibles à cette problématique ou que vous souhaitez juste en savoir plus sur les avantages que la solution Nextcloud et les logiciels libres peuvent apporter à votre structure, AUKFOOD vous donne rendez-vous :
- le 17 Septembre, de 9h à 10h30 à la Loco Numérique pour découvrir les alternatives à Slack, DropBox et GoogleDocs
- le 19 Septembre à Nantes aux Rencontres Régionales du Logiciel Libre pour en savoir plus sur la solution Nextcloud.